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L’apprentissage pour les sportifs de haut niveau ?

L’apprentissage pour les sportifs de haut niveau ?

Le : 1 mars 2016

Photo : Zebulon

En 2014, il y avait plus de 400 000 jeunes (moins de 25 ans) apprentis en France. Le gouvernement actuel souhaite même atteindre le nombre de 500 000 d’ici 2017, aides financières conséquentes à la clé, pour permettre aux entreprises de financer le contrat d’apprentissage. Pour autant, cette formule rencontre peu de succès auprès des sportifs de haut niveau. La loi du 27 Novembre 2015, relative à la protection des sportifs de haut niveau et professionnels, qui vise à sécuriser leur situation juridique et sociale, tente de favoriser leur accès à ce type de contrat.

Explications.

Le contrat d’apprentissage c’est quoi ?

« C’est une formation alternée qui permet à une personne d’acquérir ou d’approfondir des connaissances théoriques et pratiques ou de développer des aptitudes. Celle-ci sera sanctionnée par un diplôme de l’enseignement professionnel ou technologique, du second degré ou du supérieur ».

Autrement dit, ce type de contrat permet de se former à un métier en alternant temps en entreprise et en centre de formation.

Le contrat d’apprentissage est-il adapté pour les sportifs de haut niveau ?

Selon le professeur Jean-Pierre Karaquillo, auteur du rapport sur le statut des sportifs de haut niveau, le contrat d’apprentissage ne répond pas totalement aux contraintes des sportifs de haut niveau. En effet, il faudrait penser à une formule différente, permettant de concilier :

le temps en entreprise, où le sportif est en situation d’apprendre son métier futur,
le temps passé en centre de formation d’apprentis (CFA), pour un suivi de la formation théorique,
le temps consacré à la pratique du sport de haut niveau.

Les apports de la loi du 27 novembre 2015 :

Tout sportif, inscrit sur la liste des sportifs de haut niveau, pourra désormais conclure un contrat d’apprentissage, dont la durée et la période en entreprise seront aménagées en fonction de ses contraintes sportives, sans condition d’âge (c’est-à-dire qu’il pourra déroger à la limite de 25 ans).

La possibilité de repousser la limite d’âge est un avantage considérable pour l’athlète. En pleine carrière, il n’a en effet que très peu de temps pour se former. C’est souvent bien après 25 ans, voire même après avoir pris sa retraite sportive, que le sportif commence à penser à sa reconversion professionnelle et peut s’y consacrer pleinement. L’accès à un contrat d’apprentissage, au-delà de cette limite d’âge, constitue donc une corde de plus à son arc pour préparer son projet professionnel extra-sportif.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des articles de cette loi, sur le site Légifrance, en cliquant ici.

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